Bandes Sonores

Kurt Vile-Philippe-Mazzoni

Avoir un enfant a bouleversé ma vie, au même titre que la guitare il y a quelques années, mais avec une dimension en plus. N'en déplaise aux artistes maudits autocentrés! Ne pas jouer de la guitare en concert serait comme donner la clé de mon groupe aux autres musiciens. Et ne pas avoir mes filles en rentrant chez moi après une journée en studio ou des semaines en tournée, ce serait donner la clé de mon être au premier venu, me renier totalement. 

Musicalement, je me pose toujours des milliards de question. En session d'enregistrement, seule une toute, toute petite partie de moi sait où elle va. Est-ce ben ou mal, je ne sais pas... Mais c'est peut-être ce qui peut arriver de mieux à mes chansons!



Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Exotica-Philippe-Mazzoni

 

CLARA COMETTI & JULIEN GALNER

LE COMMENCEMENT. Cela fait trois ans et demi qu'Exotica existe mais cela fait bien cinq que nous y pensions. 
Nous nous sommes rencontrés via nos groupes respectifs, Chateau Marmont et feu Koko Von Napoo. On fréquentait les mêmes soirées et partagions parfois les mêmes plateaux.
 Au fur et à mesure, à demi-mots (car Julien peut être un peu sauvage de prime abord), nous avons compris que nous avions plein d'influences et d'envies en commun. Nous avons évoqué l'idée de faire un projet mais on était tous les deux très occupés… Quand Clara a arrêté son groupe, cela a été le coup d'envoi.


EXOTICA est une référence à l'Exotic Tour de Depeche Mode, en 1994, c'était la première fois qu'ils allaient en Australie, en Afrique du sud... Avec Exotica aussi nous essayons de découvrir de nouveaux territoires. Le EP est un tour de chauffe. L'album sera complètement hybride.

 

"Désorbitée", c'est un entre-deux hommes. 
Le point de départ du texte a été une réplique d'un épisode d'Albator. 
Pour l'instru, nous avons fait à peu près 10 versions avant de tenir le bon bout ! Quant à l'enregistrement de la voix, nous avions du mal à en être complètement satisfaits. Mirwais a eu la gentillesse de faire la prise et de traiter la voix. Forcément, c'était parfait.

À VENIR... Aujourd'hui, tout va très vite pour les groupes, l'ascension (s'il y en a une) comme la chute.
 Hot Chip, voilà un groupe qui a une magnifique carrière… 
Notre souhait pour l'avenir, c'est d'avoir plus de temps pour expérimenter, pour chercher, pour devenir meilleurs. 


 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Efterklang-Philippe-Mazzoni-1

 

CASPER CLAUSEN: Tout a commencé a en 2010 lorsque nous avons reçu un email d'un directeur de production suédois qui voulait faire une vidéo a Piramida. Et nous avons tout de suite été fascinés par cette ville fantôme. Nous avons demandé l'autorisation au gouvernement russe, nous avons du nous caler sur une chaîne de télévision allemande qui partait faire un reportage là-bas. Cela a été compliqué mais nous y sommes arrivés. Une fois là-bas, une évidence s'est imposée:   la nature domine l'homme, quoiqu'on puisse en penser. Piramida n'est pas un endroit pour lui. Personne, d'ailleurs, n'y est né ou enterré.

 

La musique, nous ne savons jamais où elle va nous mener. En prenant un peu de chaque instrument, nous créons une espèce de sculpture. Nous sommes arrivés à Piramida vierges de tout, et nous avons capté, au fur et à mesure, l'ambiance et le son qui pouvait aller avec. L'idée de départ étant de faire un album pop, que l'on peut écouter facilement, même sans savoir ce qui s'est tramé derrière. 

 

Piramida est étrange car tout comme la ville où il a été conçu, il parle de fantômes. Mais chez nous, ce sont ceux de nos amours brisées, de nos difficultés de couples. Un peu comme si Berlin ou Paris ou New York, soudain, se vidait de leurs habitants. Un chagrin d'amour, c'est à peu près ça pour nous.


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Bleached-Philipe-Mazzoni 2

Comment est né Bleached?

JENNIFER CLAVIN: Jess et moi en avions terminé avec notre ancien groupe, Mika Miko. Nous voulions juste continuer à faire de la musique ensemble, tout en souhaitant essayer plusieurs styles différents au lieu de nous cantonner qu'au punk. Nous avons sorti un, puis deux singles. Nous ne savions pas qu'ils seraient aussi remarqués, et lorsque ce fut le cas, nous avons décidé de prendre Bleached au sérieux. Je vivais à New York depuis quelque temps, je tournais avec un autre groupe mais j'ai tout lâché pour revenir à Los Angeles et m'investir dans notre duo.


Bleached pour Nirvana?

Hé bien non! Nous, notre truc, c'était plutôt les Smashing Pumpkins.


En tant que soeurs, partagez-vous les mêmes goût musicaux?


Nous avons chacune nos préférences (Johny Thunders, MIsfits, Gun Club), sans être en désaccord sur quoi que ce soit. Par exemple, nous sommes d'accord sur le fait que U2 soit insupportable et que les Spice Girls, elles, soient absolument géniales. Nous aimons toutes les deux le punk, les 60's, le vieux rock'n'roll... Ces derniers temps, j'écoute beaucoup CCR et The Cure - leurs textes sont passionnants. Les paroles, c'est mon truc, alors que Jess est surtout intéressée par les solos de guitare!

 

Une devise?


Ride your heart cuz life is too short! (en V.O. pour le charme, ndlr)


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

 

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Ironwine-Philippe_Mazzoni

 

SAMUEL BEAM: Nous, pauvres musiciens que nous sommes, nous essayons de faire des choses sur la vie, mais dans la vie il y a tellement de choses... L’amour, la mort, Dieu... Tu vois ce que je veux dire ? Une jolie présentation aide à digérer la trop grande importance des choses de la vie. J’aime bien ça, c'est un peu comme les chansons de la Motown qui sont souvent très tristes, mais dont l’emballage est tellement beau qu’on les accepte facilement, encore et encore.

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Hypnolove-Philippe-Mazzoni


GENÈSE.

Thierry : Henning et Nicolas ont fait leurs études ensemble. Après avoir connu Nicolas par des amis communs, je lui ai proposé de monter un groupe ensemble avec pour seule ambition de faire un concert. Il m'a alors présenté Henning, nous avons fait quelques répétitions, et ça a si bien marché que nous ne nous sommes plus jamais quittés. 

Henning : Nous avons toujours écouté beaucoup de musiques différentes: de la funk, de la pop, du disco, du rock, de la musique électronique, des B.O., des musiques folkloriques, classiques, expérimentales etc. Dans Hypnolove, nous nous sommes intéressés à la musique de danse, mais souvent, les morceaux qu'on écoutaient et qui nous bouleversaient étaient un mélange de musiques dansantes (souvent disco) avec de beaux accords mineurs, et une certaine mélancolie...

HYPNOLOVE.

Thierry : Lors de nos premières répétitions, il y avait toujours un vieux magazine érotique qui traînait dans le studio. Nous sommes tombés sur une publicité pour un parfum aphrodisiaque sensé "draguer les filles à ta place" qui s'appelait Hypnolove. Le nom nous a tous mis d'accord car il s'accordait bien à l'ambiance générale de nos morceaux.

DEVISE.

Thierry : "Mon corps est mon sous-vêtement; que m'importe qu'il soit une ordure enterrée dans la tombe" Fernando Pessoa


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Paul Banks-Philippe-Mazzoni 2

 

Je suis devenu workaholic. Je ne fais plus de différence entre mon temps libre et celui consacré au travail. L'important, c'était surtout de créer une vraie limite entre mes projets solos et ceux d'Interpol. J'aime ce groupe mais c'est... fatiguant, à de nombreux égards! Et je ne veux plus avoir à me justifier. Je ne questionne plus les idées, je les laisse venir et se développer -  je ne veux rien censurer.

 

Il me fallait de la simplicité. Ce nouveau disque solo est celui que j'assume le plus, sous mon vrai nom car j'ai confectionné chacun des titres avec un soin et une patience infinis. Le producteur, Peter Curtis, m'a été d'une aide précieuse. Chaque chanson à son ADN propre, un peu comme dans Le Cinquième Élément de Luc Besson! Lorsque j'ai écouté pour la première fois l'album en entier, terminé, je me suis senti très heureux. Je sens que l'accomplissement n'est plus très loin.


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Benjamin Bioley-Philippe-Mazzoni


VENGEANCEParce que ce titre emmerdait mon label. C’est toujours bon signe, quand la maison de disques n'est pas d'accord.

Mais il n'y a aucun sentiment de haine chez moi... Enfin, presque! Je n'ai plus autant de colère, je me préserve de l'amertume. Evidemment, mon passif ne fera jamais de moi un joyeux luron, mais je suis davantage dans la sérénité... l'âge peut-être? J'oublie les blessures du passé et je m'ouvre à l'avenir, à la liberté que m'offre la musique. C'est une chance que j'ai appris à savourer. "Profite", comme le dit ma chanson!

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Pamela Hute-Philippe-Mazzoni 4


 

Pouvez-vous revenir sur vos débuts?

Je n'ai pas suivi de parcours vraiment formel. J'ai commencé la guitare vers 10-12 ans, et à peine avais-je appris à jouer mon premier accord que j'écrivais une chanson! J'ai acheté un 4 pistes, une reverb, et tout à commencé comme cela... Au lycée, j'ai monté mon premier groupe: un trio, basse, batterie, guitare-chant. On jouait mes chansons. La musique était partout dans mon imaginaire, dans ma vie rêvée. J'ai cependant fait une trêve d'un an ou deux lorsque je préparais Sciences Po, puis j'ai repris l'écriture en 2004, dans un état d'urgence très particulier. J'ai rencontré Igor, puis Ernest, et le projet tel qu'il existe aujourd'hui est né.

 

Pourquoi avoir appelé ce second album Bandit?

Tout est parti du titre "Running Away", un des premiers morceaux que j'ai écrit, qui évoque le destin de  Colton Harris Moore, un jeune délinquant et ancien fugitif américain, qui s'est livré à une course poursuite incroyable avec la police américaine. Il volait des avions, se réfugiait dans des maisons de banlieues riches... Il est surnommé le "bandit aux pieds nus" (en anglais The Barefoot Bandit), car il aurait commis certain de ses crimes pieds nus.

Ce qui m'a plu dans cette histoire, c'était la dimension romantique de sa cavale, sa fuite - une thématique que je trouve très inspirante. Après m'être arrêtée sur ce mot, je me suis rendue compte que les textes de l'ensemble de l'album évoquaient les grands espaces, la fuite, la quête. J'ai beaucoup écrit avec des images très cinématographiques en tête, des paysages, des chemins... Et tout d'un coup le mot Bandit créait un lien entre tous les titres.  Et puis, bien sûr, l'album a été une aventure compliquée, il a été difficile à attraper. Ce disque ne pouvait tout simplement pas s'appeler autrement !

 

Quelles étaient vos ambitions pour ce nouveau disque - ce que vous souhaitiez absolument (re)faire ou éviter?

Je n'ai pas de perspective quand j'écris, j'essaie de rester très instinctive. Cependant, les enjeux sont particuliers, car on a désormais une référence, qui est le premier disque. Cela m'a beaucoup angoissée. Et pourtant...c'est un album plus joyeux que le premier, alors même qu'il a été réalisé dans la difficulté. C'est amusant ce contraste. Mais c'est exactement ce que je voulais. Faire un disque plus pop, moins noir, avec une énergie rock. L'intervention de John Agnello, qui a mixé l'album à New York, a été déterminante. C'est un album ensoleillé et, même si je ne le savais pas quand j'ai commencé à l'écrire, c'est exactement l'album que je voulais.

 

Pamela Hute est un trio. Quelles sont les qualités à être entourée d'Igor et d'Ernest?

Je ne serais pas grand chose sans eux. Igor vient de la pop, et adore les sonorités synthétiques 80's, alors qu'Ernest est très influencé par le son des années 50 ou 60. J'aime les personnalités dans la musique, et chacun d'eux apportent beaucoup à mes chansons. Dans un trio, tout le monde est essentiel, et au service des titres. Cela participe au son du groupe sur scène, et en studio. C'est une formule à laquelle je suis très attachée...



Si vous n'aviez pas été musicienne... Quel métier auriez-vous pu choisir?

Aucun! Ecrire des chansons est vital, essentiel.



Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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John Grant-Philippe-Mazzoni


  

PALE GREEN GHOSTS. Je voulais déjà des sonorités synthétiques sur Queen of Danmark, mais ce n'était pas les tonalités de Midlake. Or, si il y a bien quelque chose que j'aime par dessus tout, c'est la musique électronique. Tiens, d'ailleurs, chez les français, j'adore Bernard Fèvre (Black Devil Disco Club) et  Zombie Zombie. Leur côté électro-psychédélique me plaît beaucoup...

 

ISLANDE. J'ai commencé cet album il y a un an. J'aurais du le faire en deux semaines au Texas, et finalement, ça m'a pris dix mois. Mais entre temps, je suis allée en Islande, je suis tombé amoureux du pays, j'ai rencontré Birgir Þórarinsson du groupe Gusgus, dont j'étais un grand fan. Il m'a proposé de me filer un coup de main sur le disque, j'ai accepté volontiers. Et depuis, je vis à Reykjavik.

J'y suis très heureux car les gens sont supers, les paysages sublimes, et c'est l'occasion d'apprendre une nouvelle langue. C'est encore plus dur que le français, je crois. Chaque mot à 16 formes différentes... Je ne plaisante pas! 

J'ai vécu dans les états de Michigan, Colorado, New York...  La vie quotidienne peut être la même partout, avec ses mêmes problèmes d'amour, de colère, de malentendus. En Islande, tout est différent, les gens ne sont tout simplement pas pareils qu'ailleurs. 

 

TRISTESSE. Il y aura toujours une certaine mélancolie dans ma musique, car il existe une tristesse infinie dans l'être humain, car on doit apprendre à affronter tant de choses: la mort, la perte de l'autre, se découvrir. C'est très sombre. J'aimerais être comme ces gens qui relativisent tout et n'importe quoi, qui prennent une distance folle avec  ce qui leur arrive. Mais cela ne m'arrivera jamais. Et peut-être n'est-ce pas plus mal.

 

BONHEUR. Je suis heureux aujourd'hui. Car j'essaye de ne pas trop regarder autour de moi, ou surtout devant moi. La mort, ça fait partie du package de la vie. Il faut donc faire avec. L'amour, le sexe, c'est bien quand c'est là... La perte, c'est terrible quand ça arrive.

La solution, c'est apprécier d'être seul au monde. On peut faire plein de choses: cuisiner, regarder les arbres, lire, apprendre de nouveaux langages. Tiens, aujourd'hui, l'attaché de presse de mon label en France m'a appris cette expression: "avoir une fuite de cerveau", comme une fuite d'eau... Un jeu de mots rigolo, non? 


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Palma Violets-Philippe-Mazzoni


 

PALMA VIOLETS. Nous aurions bien voulu nous appeler les Beatles, mais c'était trop tard! En Angleterre, les Parma Violets sont des petits bonbons très doux qui rafraîchissent l’haleine. Ils sont assez old fashion. Même si nous avons un peu changé l'orthographe du nom, nous devrions toujours avoir une ou deux boîtes sur nous pour les faire goûter.

DÉBUTS. Pendant longtemps, nous n'avons jamais pensé être bons. Au début, nos chansons étaient cools, mais nous n'étions pas persuadés qu'elles soient à la hauteur, nous nous disions que le meilleur viendrait plus tard... Jusqu'à ce que Milo Ross, un manager, nous voit un jour sur scène... et nous dise qu’elles étaient géniales. Mieux encore, qu’il serait prêt à les vendre! Ce simple sentiment d’avoir quelqu’un qui croit en nous a déclenché notre flamme. Quelques mois plus tard, c'était la rencontre avec Rough Trade.
 
LIBERTINES. Oui, on nous compare souvent, parce que l'énergie sur scène, les deux leaders, etc. Nous ne voyons pas vraiment d'autre rapport, mais cela reste flatteur et nous les avons toujours aimé.
 

SON. Nous pouvons très bien nous contenter de jouer avec des guitares d’occase chopées en vide grenier. Après tout, les groupes des années 60 faisaient bien avec les moyens du bord. Chez nous, l'inspiration vient très vite, c'est très spontané. Si nous pouvons éviter d'attendre la maison de retraite pour faire du bon son, c'est encore mieux!


 


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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Maissiat-Philippe-Mazzoni


AMANDINE MAISSIAT.


Première chanson. J’étais toute petite, vers l’âge de huit ans… Je me rappelle du moment où je suis sortie de ma chambre en chantonnant ce premier tube : « Quand on a peur, on crie Maman ». Un sacré commencement, n’est-ce pas !

 

Premier disque écouté. C’était un vinyle que mon beau-père avait offert à ma mère, ils venaient de se rencontrer. C’est la première fois que j’ai entendu "Quand j’serai k.o" d’Alain Souchon. J’adore ce titre.

 

Premier concert. Véronique Sanson sur la tournée de Sans regrets. La claque. Il y avai peu de musique à la maison mais je me rappelle d’un tiroir avec quelques cassettes audio dont cet album là. Je suis fan de Sanson. Et d’ailleurs en pleine nuit, après avoir enregistré les voix d’Havre-Caumartin pour mon album, nous avons regardé son fameux concert de l’Olympia 85 je crois. Frénésie!

 

Premier groupe. Je devais avoir dix ans. Nous avions monté un groupe avec mes voisines du lotissement dans lequel nous habitions avec ma mère. Je jouais sur une fausse batterie en plastique Tom&Jerry. Photo à l’appui mais ce sera pour une prochaine fois !

 

Premier concert. C’était à Lyon, ma ville d’origine, pour la fête de la musique, en plein air sur une place, en 2003 si mes souvenirs sont bons…

 

Premier album. Tropiques évidemment !


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni


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Of Monster Of Men-Philippe-Mazzoni

  

RAGGI PORHALLSSON: Notre succès a eu l'air d'être assez facile, mais c'est uiquement grâce à une compétition nationale que nous avons gagné que nous avons été reconnus si vite. Et Youtube, aussi. On peut dire ce qu'on veut, mais c'est très pratique pour se faire connaître...! Car sinon, il n'était absolument pas certain que nos chansons plaisent autant...

NANNA BRYNDIS HILMARSDOTTIR:  Surtout que nous faisons de la musique fantomatique. Elle nous libère de nos angoisses, de nos appréhensions. Elle est aussi symbole de notre pays, l'Islande: puissante et froide... Un peu animale!


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

 

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Chateau Marmont-Philippe-Mazzoni


GUILLAUME DE MARIA.

CHATEAU MARMONT, car nous cherchions  un raffinement à la française un peu mode, mais avec le côté dégueu du Chateau Marmont...

GENÈSE. On se connaît de longue date, du sud ouest... Il y a 10 ou 15 ans, on était dans des groupes post rock, noise, hardcore... Petit à petit, tout ce petit monde est arrivé à Paris, et l'idée de faire un groupe ensemble a germé. Quelques concerts, quelques démos, des premiers titres à l'époque de Myspace. Rien de très sérieux, mais, au bout d'un moment, nous nous sommes attaqué à un 4 titres, et le label Institubes s'est rapidement intéressé à nous. Nous étions surpris de rencontrer des directeurs artistiques aussi compréhensifs. Résultat: Solar Apex en 2008, puis Nibiru en 2010. Pas mal de remixes entre les deux maxis, puis Institubes a fermé. Aujourd'hui, nous avons monté notre propre label et avons signé en licence chez Arista.

THE MAZE. Il s'est fait de manière chaotique. C'est un faux premier album, car les deux premiers maxis étaient déjà très complets. Nous n'avions pas de ligne directrice. D'abord, nous avons planché dessus dans un premier studio, trop petit. Puis une maison en Bretagne d'un ami, pour se mettre en vase clos pendant 15 jours et voir ce qui allait en sortir... Ca n'a absolument pas marché, mis à part un titre! À partir de là, nous avons repris le rythme de l'enregistrement quotidien en studio. Avec tout ce que ça peut apporter comme doutes au sein du groupe... Chaque morceau a vécu vingt versions. Nous sommes très, très pointilleux. Entre temps, nous nous sommes séparés d'un membre, nous avons fait des aller-retours aux Etats-Unis. Nous finissions par nous dire qu'on allait jamais y arriver. Et puis il y a eu le déclic: nous avons trouvé notre son, notre style.Complètement indépendants. Pas de producteur, de mixeur, on y a pensé pour prendre du recul. On ne se sentait pas forcément de confier des années de travail, de les soumettre à un jugement rapide. Espèce de Vietnam pour nous.

Il y a des morceaux pops, et des morceaux plus instrumentaux, plus bizarres, plus planants... Avant, nous travaillions comme des musiciens électroniques ou des remixeurs: en partant du rythme. Là, c'était à partir des mélodies, de l'atmosphère, du chant. 

INFLUENCES. Les grands axes, ce sont les pionniers de la musique synthétique allemande des années 70, les japonais du début des 80's. Nous sommes aussi des très gros fans de la musique californienne de studio de la fin des seventies. C'est hyper riche.

Avec le temps, nous avons appris à savoir ce que nous voulions, il n'y a pas toujours besoin de se dire les choses pour se comprendre. Nous n'avons plus 20 ans, et avons chacun une vie personnelle. Nous avons trouvé un bon équilibre.

 

Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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On And ON-Philippe-Mazzoni

 

RYNE: En primaire, je n'écoutais que Greenday, et c'est ce qui m'a donné envie de m'acheter une basse... Comme quoi, ça a du bon d'écouter Greenday! 

NATE: Mariah Carey, j’en étais très amoureux. Elle a marqué au fer rouge ma puberté... Mais ma première fois en musique, c’était Nirvana. je me rappelle d'un long voyage en voiture avec mes parents et moi le casque de walkman vissé sur la tête et les yeux dans le vague.

ALISSA: Ma mère ne passait que des vieux disques de soul... Tout se confond encore dans ma tête, mais il y a des voix qui me reviennent, parfois. Marvin Gaye, Aretha Franklin... Je crois qu'ils chantaient dans le rêve que j'ai fait et qui nous a donné le nom de notre groupe. Je me noyais, une sirène venait me sauver en me sussurant des mots doux à l’oreille. Elle me parlait sans s'arrêter... On and on.


Texte: Sophie Rosemont Photo: Philippe Mazzoni

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